Au début c’est le souvenir des jardins de leur enfance et une passion pour le jardinage qui ont donné l’envie à Pascale et à Aline de créer un jardin pour les résidents de l’ARIMC1. La question de leur intérêt pour un tel projet se pose alors. Mais très vite ils s’emparent de l’idée et l’équipe de direction les soutient.
Pour que les résidents jardiniers, en fauteuils roulants, puissent accéder facilement au terrain une allée centrale en planches est créée. Vient ensuite la mise en place des plantations sur différents niveaux : au sol et en bacs surélevés sur deux hauteurs. Chacun a alors le choix de sa position pour jardiner.
Mais les adaptations s’arrêtent là : il est important pour Pascale et Aline que le jardin ne soit pas totalement aménagé selon les handicaps des résidents. C’est aussi à eux de s’adapter au jardin comme ils le font tous les jours face aux différentes situations de la vie.
Le jardin est devenu un facteur de lien avec l’extérieur au sens propre comme au figuré.
Peu à peu, les résidents se sont aussi investis dans d’autres ateliers de l’ARIMC : l’informatique avec les recherches sur Internet, le bricolage avec la création de nichoirs et d’une tonnelle, la cuisine avec la confection de confiture…
Des relations se sont aussi créées avec quelques particuliers des Jardins Familiaux à la lisière de celui de l’ARIMC et avec le Passe-Jardins qui, en plus d’une aide, a fait testé aux résidents leur prototype de bac surélevé.
Aujourd’hui, même les résidents qui ne jardinent pas, participent à la vie du jardin : le bac à compost est notamment géré par eux.
Preuve que le jardin tient un rôle important au sein de l’ARIMC et pour ses résidents.
1. Association Régionale des Infirmes Moteurs Cérébraux